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Jean-Michel Delacomptée

La grandeur Saint-Simon - Gallimard, 2011

Prix Charles Oulmont 2012, dans la catégorie “Littérature”.

 
 

Jean-Michel Delacomptée enseigne la littérature à l'Université, et ses domaines de recherche à Paris 8 sont comme autant d’évocation de ses ouvrages. « Littérature et politique à l’âge classique, XVIe- XVIIe », voilà pour Racine en majesté, Flammarion, 1999, pour Le Roi miniature, 2000, pour Je ne serai peintre que pour elle, 2003, pour Ambroise Paré, la main savante, 2007, pour Madame, la cour, la mort, 1992, chez Gallimard. « L’écriture romanesque », voilà pour ces portraits où une écriture narrative nous ravit dans ce territoire mouvant où l’érudition et l’analyse développent une grâce qui repousse au loin la fiction.

« La nouvelle historique et l’émergence du roman d’analyse autour des années 1660 », quelle anticipation de la collection Gallimard L’un et l’autre, où il publie le plus souvent !

C’est aujourd’hui La Grandeur Saint-Simon, déjà récompensé du prix Louis Barthou de l’Académie française 2012 et du prix Historia de la Biographie historique 2012, qui retient l’attention de notre commission.

Pourquoi en 1739, délaissant ses travaux ordinaires sur les pairies, Saint-Simon entreprend-il la rédaction de ses mémoires, dont il accumule la matière depuis 1694 ? Comment Saint-Simon devient-il Saint-Simon, comment ce duc et pair épris de son lignage va-t-il édifier ce dédale de miroirs, sublime dépassement de la Galerie des Glaces, où nous plongent ses Mémoires ? D’où vient cette extraordinaire langue – elle résonne ici dans le texte - devenue pour nous l’écho de ce siècle et de sa grandeur ?