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Hélène Gestern

Armen: l’exil et l’écriture, Arléa, 2020

Romancière, essayiste. Prix Charles Oulmont 2020, dans la catégorie “Littérature”

 
 

Qui sommes-nous, d’où venons-nous, qui sont ces autres que nous frôlons: les romans d’Hélène Gestern entremêlent ces interrogations, tentent de les éclairer avec des lettres, des photographies, jusqu’à L’Eau qui dort, en 2018, où un représentant de commerce  disparaît, lui,  sans laisser de traces….

Armen: l’exil et l’écriture, (Arléa, 2020), s’attache à Armen Lubin poète et écrivain né Chahnour Kérestédjian à Istanbul, exilé en France où il poursuivra dans la presse arménienne sa carrière d’écrivain, tout en devenant le poète français adoubé par André Salmon et Jean Paulhan. Son exil est redoublé par la tuberculose osseuse qui  le  reclut dès les années 30 dans les hôpitaux. Il y continue néanmoins à écrire et surtout à correspondre.

Bien plus qu’une biographie, ce texte est une réflexion sur l’écriture, instance dialectique qui amène à dépasser le mal-être de l’exil et l’inconfort du bilinguisme. Texte d’audace aussi: enfin une universitaire (Hélène Gestern est enseignante-chercheuse à l’université de Nancy) qui s’interroge sur ses objets d’étude, et fait ici alterner la vie d’Armen Lubin et des siens, et celle de sa propre famille.