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François Cérésa
Antonello, Léonard de Vinci et moi - Plon, 2011
Prix Charles Oulmont 2011, dans la catégorie “Littérature”.
C’est un mercenaire qui parle, Francesco Gelpi : ses aventures de bruit et de fureur dans l’Italie du Quattrocento l’entraînent à Messine, où sa route croise celle d’Antonello de Messine, connu pour avoir diffusé la peinture à l’huile jusqu’à Venise. Nous sommes bien dans un roman, et notre mercenaire, qui s’est acquis l’amitié d’Antonello, tombe à son tour sous le charme de l’art, et quitterait peut-être l’épée pour le pinceau, si son sombre passé tombait dans l’oubli. Il peint néanmoins, et dans la fréquentation stimulante des ateliers des maîtres de l’époque, il s’essaie au portrait pour y faire revivre le visage d’une inconnue rencontrée dans sa vie antérieure (qui s’appelait... Mona). Et c’est au moment où il va la retrouver que son passé de violence fond sur lui.
Journaliste et écrivain – une dizaine de romans, dont La Vénus aux fleurs/ Robert Laffont, prix Paul Léautaud, La femme aux cheveux rouges/ Julliard, prix Exbrayat et Jean Freustié, Les amis de
Céleste/Denoël, prix Joseph Delteil et Quartier Latin de la Ville de Paris, et Les Trois hussards, ou la vie secrète d’Alexandre Dumas/Plon, prix Interallié de la critique – il a défrayé la chronique en imaginant une suite en deux volumes : Cosette, ou le temps des illusions/Plon et Marius ou le fugitif/Plon, au chef d’œuvre qu’on sait. Et comme on sait, les héritiers se manifestèrent… On eût pu aussi bien l’approuver de se refuser à augmenter de nouveaux personnages la surpopulation qui guette la planète pour se pencher sur ceux qui n’ont pas livré tous leurs secrets
Avec Antonello, Léonard de Vinci et moi, François Cérésa, en gastronome averti, revisite un moment de l’histoire que nous croyions connaître, et, tel un cuisinier contemporain revisitant les classiques, nous en fait retrouver le goût, en même temps qu’il manie les masses et les couleurs pour parfaire le dressage.